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Croyez-vous que le terrorisme est une fatalité ?

Plus que le sida, l'effet de serre et le cancer, le terrorisme est sans doute le plus grand péril qui menace l'humanité et tracasse les Etats et les sociétés. Ce fléau n'est pas nouveau, il est très ancien ; mais dans les temps modernes, il a atteint des proportions inquiétantes. Est-il une fatalité devant laquelle nous devons nous plier ?
Le terrorisme est une forme de violence aveugle qui se déguise derrière la soutane du prêtre, le turban de l'imam ou la veste élégante de l'activiste d'obedience marxiste ou d'extrême droite. Cela veut dire qu'il n'est pas propre à une culture déterminée ou à un groupe social précis. Au Maroc, par exemple, des groupuscules de la gauche perpétraient des attentats meurtriers contre les citoyens ou les symboles de l'État; dans plusieurs pays développés ou sous-développés des sectes religieuses organisent des cérémonies de suicide collectif, et les gourous de certaines sectes n'hésitent pas utiliser des gaz extrêmement toxiques pour attenter à la vie des citoyens paisibles. Bref, le terrorisme n'a pas de patrie ni de couleur ; et quels que soient les dehors sous lesquels il se présente, il se caractérise par sa violence inouïe et par son immoralité. Le terroriste frappe aveuglément sans distinguer ses victimes : peu importe que ces dernières soient des bébés, des handicapés, de paisibles pères de familles suant à longueur de journée pour assurer la bouchée à leurs enfants. Immoral, le terrorisme l’est parce qu'il n'a pas de fondement religieux, moral ou philosophique ; c'est une violence gratuite dont le but est de terroriser les gens et de leur imposer un diktat assassin. Mais pour quelle raison un homme se transforme-t-il en bête féroce assoiffée de sang ?
Les facteurs générant le terrorisme sont divers mais complémentaires. Tout d'abord, il y a le facteur économique. Les jeunes hommes vivant dans les ghettos des métropoles ou dans les douars marginalisés sont généralement condamnés au chômage, à l'exclusion sociale, à l'analphabétisme et à la misère. Oisifs et ne bénéficiant d'aucune formation professionnelle ni encadrement politiques, ils sont enrôlés par des terroristes notoires qui exploitent le marasme dans lequel ils vivent. Nonobstant, la pauvreté ne suffit pas à expliquer ce phénomène : plusieurs terroristes effectifs ou potentiels sont issus de milieux

huppés et mènent une vie aisée. C'est dire que ce sont surtout les facteurs idéologiques et psychologiques qui déterminent le terrorisme. En effet, ce dernier se fonde sur des théories raciales, ethniques ou des croyances religieuses fausses qui nourrissent la haine chez des personnes souffrant la plupart du temps de troubles psychiques. Mais tous ces facteurs ne sauraient pousser une personne à tuer et à verser le sang si elle est éclairée et armée d'un esprit critique lui permettant de distinguer le bien et le mal ; l'ignorance est le climat ambiant dans lequel prospère le terrorisme. En somme, ces causes n'agissent pas séparément, mais dans une parfaite synergie. Comment alors peut-on éradiquer ce mal ?
L'approche sécuritaire est certes importante pour lutter contre le terrorisme, notamment lorsque les services de sécurité anticipentles attentats et empêchent les terroristes de frapper. La loi doit être strictement appliquée, et les criminels doivent bénéficier de tous les droits stipulés par la constitution afin de leur garantir un jugement équitable. Mais l'approche sécuritaire n'est pas suffisante pour éradiquer ce mal. Il est nécessaire d’extirper les racines idéologiques et culturelles du mal par le biais d'un enseignement favorisant l'épanouissement intellectuel de l'individu et développant ses facultés critiques. Par ailleurs, il est nécessaire d'enclencher une politique sociale et économique dont l'objectif est de lutter contre la marginalisation, la précarité, le chômage et la pauvreté. Mais le dialogue n'est-il pas le meilleur moyen de faire face à la barbarie et à la brutalité ? On doit jeter les bases d'un débat national franc et démocratique pour démystifier les thèses terroristes et montrer à leurs partisans qu'ils ont tort.
Le proverbe dit qu'après la pluie il y a le beau temps : notre pays traversera cette phase critique de son histoire sans grands dommages parce que la majorité écrasante des Marocains condamne sans ambages le terrorisme. Ce fléau meurtrier est contraire aux principes de notre religion prêchant la paix et la fraternité, à nos valeurs culturelles prônant la fraternité et la solidarité. Bref, le terrorisme n'est pas une fatalité ; c'est un nuage d'été.

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