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Sujet n°105 : La vie dans un internat

Un élève, qui vient d'entrer dans un internat, décrit à son ami dans une lettre la vie dans l'internat.


Rabat, le 28 octobre 2005

Cher Said,

J'ai l'impression que je ne t'ai pas revu depuis un siècle. Deux mois se sont déjà écoulés depuis que je suis parti pour Rabat, en vue de poursuivre mes études. Tu me manques beaucoup ; et j'ai hâte de te revoir le plus tôt possible.

Comme tu le sais, je n'ai pas les moyens de louer une chambre avec d'autres élèves. C'est pour cela que je suis entré dans l'intermat du lycée où j'étudie. Ici, la vie est très difficile. Les murs de l'interat sont délabrés et humides. Les chambres sont sombres et froides ; et dans chaque recoin pullulent des essais de cafards. Dans une seule chambre, ou plutôt une cellule de quelques mètres. logent une trentaine d'élèves. Les draps et couvertures sont toujours sales. Les lits qui sentent le moisi, sont plutôt un nid pour les punaises et les moustiques qui se transforment en véritable cauchemar, pendant la nuit. J'ai passé plusieurs mais blanches à cause despicares douloureuses de ces maudits insectes : on dirait des scorpions.

Les toillettes collectives sont nauseabondes, parce qu'il n'y a pas de chasse d'eau. D'ailleurs, il y a toujours une coupure d'eau. La douche et l'eau chaude sont un luxe dont on n'a pas le droit de rêvez Ici, on ne prend pas de bain. Aussi finit-on par attraper rapidement

des maladies de la peau. En classe, je ne cesse pas de me racler le corps avec les ongles, à tel point que quelques professeurs me blâment.

La nourriture est frugale et répugnante. Mais, on finit par l'accepter pour ne pas mourir de faim. On nous sert, au petit déjeuner, un verre de thé insipide avec un morceau de pain rance. Au déjeuner, on nous donne la plupart du temps des lentilles ou des haricots secs mal cuits. Il est rare qu'on nous serve un rien de viande pataugeant au milieu de quelques morceaux de pomme de terre et de carottes.
Faute de télévision, de bibliothèque et de moyens de distraction, on passe la soirée et les week-ends dans la solitude et l'ennui. Ça a l'allure d'un pénitencier.

En un mot, la vie au sein de l'internat est très rude. C'est pourquoi je te prie, cher ami, de m'écrire beaucoup de lettres : elles soulageront mes souffrances. Je sens une grande nostalgie me poigner au souvenir du douar chaleureux, des champs où nous courions comme des poulains insouciants, et du pain chaud que préparaient les mains tendres de nos mères.

J'aurais aimé continuer à t'écrire infiniment, mais j'ai des exercices de français à faire. Je te laisse, mon cher ami. Ecris-moi le plutôt possible.

Ton ami fidèle, Abdessalam

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