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 L'argent fait-il le bonheur ?

On dit que l'argent est « le nerf de la guerre ». Cette expression montre l'importance immense de l'argent dans la vie. C'est ce qui explique que les gens sont devenus aujourd'hui plus matérialistes qu'avant. Mais la monnaie peut-elle assurer le bonheur des hommes ? Ou est-elle, au contraire, la source des malheurs qui frappent la société ?
Pour beaucoup de personnes, il est incontestable que l'argent est la seule condition pour être heureux. Pour étayer cette thèse, ils citent plusieurs arguments. Tout d'abord, l'argent permet d'avoir tous les biens matériels sans lesquels l'individu serait malheureux. La télévision, le réfrigérateur, les habits, la maison et la voiture ne sont pas uniquement nécessaires, mais vitaux. Par exemple, ceux qui n'ont pas de voitures sont condamnés à faire la queue devant les guichets des autobus et à se bousculer avec l'engeance.
Si les pauvres ne peuvent pas se payer les soins médicaux élémentaires, les riches se font traiter, en cas de maladie, par les plus grands médecins du monde et dans les cliniques les

plus cossues. Nombre de malades défavorisés meurent à cause d'une grippe, d’une fièvre ou d'une simple infection alors que des patients nantis guérissent d'une maladie mortelle tels le cancer ou le sida, parce qu'ils ont les moyens.
Les enfants des familles aisées ont la possibilité de poursuivre leurs études dans les écoles et les établissements de formation les plus prestigieux. Ils ne se soucient guère des coûts de leurs études. Les grands diplômes qu'ils obtiennent leur permettent d'occuper de hautes fonctions. Par contre, les démunis abandonnent l'école au milieu du chemin ou dans le meilleur des cas souffrent le martyre afin de fréquenter une université.
L'argent aplatit les difficultés devant les riches et leur ouvre toutes les portes. Plus encore, ils se paient des distractions coûteuses et des voyages chers vers des pays lointains. Cela les désennuie et les délasse. Les pauvres, eux passent leur vie dans la routine, l'ennui et les problèmes.
Mais malgré tous ces arguments qui paraissent massues, de nombreuses gens s'opposent à l'idée que l'argent fait le bonheur. La cupidité et l'amour de l'argent causent la dislocation de la cellule familiale. La haine et l'esprit de vengeance remplacent la fraternité et la solidarité au sein de la famille. Beaucoup de fils et de filles ont commis des crimes contre leurs parents ou contre leurs frères afin de mettre la main sur l'héritage qui les rendra fortunés. Les tribunaux regorgent d'affaires où les parties antagonistes sont les membres d'une même famille.
En outre, les affaires éloignent le père ou la mère de famille de leurs enfants : les parents sont souvent en voyage à l'étranger pour des raisons commerciales. Aussi leurs enfants vivent-ils dans la solitude.
Il y a également le problème des valeurs. Généralement, les riches croient être au-dessus de la loi, et considèrent les autres hommes comme des esclaves qu'ils peuvent exploiter à leur guise. Leur mariage est fondé sur l'intérêt et les calculs et non sur l'amour. L'amour de l'argent et la richesse créent l'égoïsme et l'individualisme. Le riche n'a qu'un seul souci : protéger sa fortune et gagner davantage. Ainsi, il vole les autres et écrase les principes et transgressent les lois.
La fortune génère la dépravation et la déliquescence des moeurs. Un grand nombre d'enfants riches ne travaillent pas en vue de gagner de l'argent dont ils n'ont point besoin. Ils tombent en conséquence dans l'ennui et la routine. Cela les pousse à s'adonner à la drogue parce qu'ils ont l'impression que la vie est absurde et vide. Garçons et filles ne cherchent que les plaisirs du corps et les boissons alcooliques. Les scandales moraux dont les héros sont des riches sont nombreux et défrayent la chronique.
Mais les riches ne peuvent pas acheter tout : ils peuvent posséder des voitures, voire des avions, mais ils ne peuvent pas acheter la santé qu'ils se ruinent en s'adonnant avec excès aux plaisirs. Parfois, les riches deviennent les esclaves de leur richesse ; l'argent se transforme en unique passion, suscitant l'avarice.
À mon avis, l'argent est nécessaire pour assurer le bonheur, mais il n'est pas suffisant à

lui seul. Pour qu'un homme riche soit heureux, il doit d'abord le gagner avec la sueur de son front et d'une manière licite. D'un autre côté, la personne ne doit pas se laisser asservir par l'argent ; elle doit l'utiliser comme moyen pour assister les pauvres, aider les associations caritatives qui s'occupent des malades nécessiteux et des enfants abandonnés. C'est à ce prix que l'argent permettrait d'atteindre le bonheur.
Mais aujourd'hui, nombreux sont ceux qui pensent que la richesse conduit au bonheur. Les individus qui soutiennent le contraire sont rares. Notre époque est plus matérialiste qu'avant. C'est pour cette raison que les guerres, les crimes et les fléaux sociaux se sont multipliés.

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