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Plusieurs jeunes s'adonnent à différentes drogues. Qu'est-ce qui les pousse à cela ? Et quelles sont les retombées de la toxicomanie ?

Le nombre des jeunes qui s'adonnent à la drogue connaît un accroissement perpétuel. Les sortes de drogues consommées varient selon le milieu économique et socioculturel. Les causes de ce fléau sont multiples.
Suivant le milieu socioéconomique et culturel, le type de drogue consommée varie. Dans les classes sociales aisées, les jeunes consomment des drogues dures comme l'héroïne et la cocaïne qui sont disponibles sur le marché grâce à la contrebande. Dans les couches sociales défavorisées, les jeunes s'adonnent à des drogues douces comme le haschisch ou le kif. D'autres stupéfiants de fabrication locale artisanale sont utilisés.
Les causes qui poussent ces jeunes à s'adonner à la drogue varient elles aussi en fonction de l'appartenance sociale.
Les jeunes démunis s'enlisent dans le bourbier des narcotiques à cause des problèmes qu'ils rencontrent dans la vie. La pauvreté et la misère dans lesquelles ils croupissent sont les principales causes. N'ayant pas les moyens matériels nécessaires pour se livrer à des activités sportives et culturelles, pour faire des voyages ou occuper leur temps par des

distractions édifiantes, ils ne trouvent autour d'eux que vide et routine. Alors, ils cherchent le refuge dans le mirage de la drogue.
La précarité de leur situation économique est aggravée par le fait que le chômage sévit dans les rangs des pauvres plus que dans les classes nanties.
Les familles pauvres, aux ressources financières insuffisantes, sont toujours en proie à une tension qui entraîne l'éclatement de la cellule familiale. Les rapports entre les membres de la famille sont caractérisés par la violence, l'autoritarisme du père et l'absence du dialogue. Dans beaucoup de cas, la vie du couple finit par le divorce. Afin de fuir ces problèmes, les jeunes n'hésitent pas à inhaler ou ingurgiter une drogue qui leur fait perdre la notion de la réalité.
Les problèmes sociaux contribuent, pour leur part, à la propagation de ce mal. Les enfants et les jeunes issus des couches sociales défavorisées sont majoritairement confrontés à l'échec scolaire et partant à l'exclusion. En conséquence, ils sont perçus par la société comme des individus inutiles, et ils sont marginalisés. Cela suscite chez eux le sentiment de culpabilité et d'inanité ce qui les conduit à chercher le réconfort dans le hachisch ou un autre psychotrope.
Dans les milieux des riches, les causes sont en partie différentes. En effet, les enfants des nantis n'ont pas un problème d'argent ; ils ont, au contraire, des ennuis à cause de l'excès de richesse. Ils satisfont facilement leurs besoins, et finissent en conséquence par ne plus avoir d'ambitions ni d'aspirations. Cela crée chez eux un sentiment de vide qui rend leur vie insensée et absurde.
Ce sentiment de vide est d'autant plus grand que les jeunes sont laissés dès leur tendre enfance aux soins d'une nourrice, parce que la mère travaille à l'extérieur du foyer, et que le père soit occupé par les affaires. Beaucoup de riches croient qu'il suffit d'acheter des habits élégants, des jouets et d'autres biens matériels pour assurer le bonheur de leur progéniture. Ils oublient l'affection, la tendresse et l'amour qui sont grandement plus importants que tout. Les jeunes, qui sont sujets à des troubles psychologiques, cherchent alors la tendresse et l'équilibre qui leur manquent, dans la drogue.
Un autre facteur encourage les jeunes riches à devenir des toxicomanes. Il s'agit du cinéma et de la télévision : en regardant souvent des films où les héros prennent des drogues, ces jeunes cherchent à les imiter et finissent au bout de quelques temps par devenir des esclaves des stupéfiants. Par ailleurs, le voyage de ces derniers à l'étranger et la fréquentation de jeunes toxicomanes dans ces pays, leur inculquent cette habitude fatale. La promiscuité est contagieuse.
Mais l'inconscience et la frivolité qui caractérisent la jeunesse sont incontestablement la principale explication de la toxicomanie. Les jeunes gens ignorent souvent les conséquences nuisibles, voire mortelles de la drogue. Ces contrecoups sont calamiteux.
La drogue finit toujours par dépersonnaliser le toxicomane. La volonté de celui-ci faiblit avec le temps ; il devient veule et apathique. D'où son incapacité à prendre des décisions tout

seul. Il est incapable de faire face aux problèmes qu'il rencontre. Il s'ensuit irresponsabilité et passivité. C'est pour cela que les toxicomanes préfèrent se retirer de la société : ils se cantonnent dans la solitude et les rêvasseries. Beaucoup d'entre eux ont perdu leur travail à cause de la paresse et de la négligence.
Pis encore, le drogué perd sa dignité. Il ne rechigne pas à quémander afin de pouvoir s'acheter les narcotiques. Lorsqu'il ne parvient pas à collecter l'argent nécessaire, il recourt au crime, notamment les vols et les agressions. Nombre de toxicomanes défoncent les portes des pharmacies en vue de mettre la main sur des psychotropes. Aussi finissent-ils derrière les verrous.
Sur le plan physiologique et psychologique, la drogue provoque un affaiblissement du corps du toxicomane et de ses facultés mentales. Plusieurs jeunes hommes ou jeunes femmes sombrent dans les ténèbres de la folie. Ceux qui ont de la chance, sont internés dans les asiles de fous. Les autres errent dans les rues devant l'indifférence et le mépris des gens.
Or, le traitement des malades et la désintoxication des drogués nécessitent de grands budgets pour la construction de centres d'accueil, la formation du personnel soignant et la fabrication des médicaments. Et c'est toute la société qui paie la facture. Cela revient à dire que les méfaits de la drogue touchent tout le monde, puisque les dépenses de médication sont publiques. Donc, la drogue est une affaire de tous, et non des seuls drogués.

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