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Le chômage sévit au Maroc. Quelles sont ses causes et ses conséquences ?

Le taux de chômage est très élevé dans notre pays. Les jeunes qui manifestent devant le parlement pour revendiquer un emploi sont légion ; ceux qui tuent le temps dans les cafés et dans les recoins sombres des rues sont encore plus nombreux. Les causes et les conséquences de ce mal social sont multiples.
La crise économique qui sévit au Maroc depuis quelques lustres constitue le facteur majeur qui a engendré des armées de chômeurs. L'administration publique réduit le nombre de ses fonctionnaires, et ne recrute que très peu de personnes pour remplacer ceux qui partent en retraite. Plusieurs entreprises et sociétés privées ont fait faillite parce qu'elles n'arrivent pas à écouler leurs marchandises sur le marché local et international ou à cause de la concurrence des firmes étrangères qui proposent des produits d'une meilleure qualité et à des prix plus bas.
L'autre cause est l'absence d'investissement. Les investisseurs qui ne se soucient que de leurs intérêts personnels préfèrent investir dans des secteurs où l'on n'emploie pas beaucoup de personnes. En effet, ces dernières années, les chantiers de construction de bâtiments destinés à la location et des cafés poussent comme des champignons. En revanche, le nombre d'usines qui ont été construites est très limité.
D'un autre côté, les ouvriers et employés sont eux-mêmes responsables de leur propre chômage. Plusieurs entreprises ont fermé la porte, et beaucoup d'investisseurs sont partis

à l'étranger à cause des grèves déraisonnables et des revendications irréalisables des travailleurs.
À ces facteurs s'ajoute le problème de l'inadéquation entre l'enseignement et la formation, d'un côté, et le monde du travail d'un autre côté. Dans notre pays, l'école ne dote pas l'élève de compétences et de savoir-faire nécessaires pour intégrer l'entreprise, la société et l'usine. Les lauréats des universités ont une culture générale et des connaissances théoriques vagues.
Les conséquences du chômage sont dévastatrices. Les chômeurs ne trouvent aucune occupation, surtout qu'il n'y a pas de moyens de distraction ou d'instruction qui leur permettent de passer utilement le temps. Ils passent la journée à traîner dans les rues et à se prélasser dans les cafés.
Cette oisiveté durable les pousse à se jeter dans le bourbier de la drogue et de l'alcool. Dans le but d'oublier leurs malheurs, ils se noient dans l'univers de la toxicomanie et de l'éthylisme. Or, pour se procurer ces poisons, et pour subvenir à leurs besoins vitaux, ils deviennent des criminels et des délinquants. Les femmes se prostituent et les hommes volent. En conséquence, le taux de criminalité augmente, et un climat d'insécurité s'instaure dans le pays.
Les problèmes sociaux et familiaux s'aggravent : le divorce, la violence au sein de la famille et l'abandon des enfants sont en grande partie une conséquence du chômage.
Le chômage, qui est occasionné par la crise économique, contribue à la récession économique. On sait que pour se développer, les sociétés et les entreprises ont besoin de produire et de vendre plus. Or, dans un pays où un grand nombre de citoyens est inactif, le pouvoir d'achat est maigre et partant la consommation est faible.
Le taux du chômage, qui est déjà inquiétant, risque de s'accroître à cause de la mondialisation. L'existence des entreprises marocaines qui ne sont pas encore prêtes à la concurrence, risque d'être écrasées par les multinationales qui envahissent le pays.

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