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Sujet n°74: Récit à la première personne

Un jour vous vous promeniez dans une forêt déserte,Soudain vous entendiez un bruit... Racontez.

Pour me reposer du stress de la ville, je décidai un jour d'aller me promener dans une forêt qui se trouvait à une quinzaine de kilomètres de la cité. C'était un lundi automnal. C'est pour cela que le bois était désert. Je n'avais aperçu aucun promeneur. Le ciel était couvert de nuages. On n'entendait que le sifflement du vent et le bruissement des feuilles des arbres. Les lieux sombres étaient lugubres.
Je marchais, à pas hésitants, entre les arbres. Les feuilles mortes et sèches que j'écrasais produisaient un bruit sec semblable à un gémissement étouffé. Ce son aigu des bris me rappelait ma solitude. Cependant, je continuai à flâner. Soudain, je sursautai en entendant un bruit qui provenait d'un buisson touffu. Mon cœur se mit à battre la chamade ; je crus qu'il allait se rompre. J'eus peur. Un frisson glacial courut le long de mon échine dorsale. Et bien qu'il fît froid, mon front se couvrit de sueur comme si j'avais la fièvre. Je voulus courir, mais mes jambes étaient en coton.
D'ailleurs où pouvais-je courir ? Je ne pus pas tourner la tête afin de voir. J'attendis donc. Au fur et à mesure que les minutes s'écoulaient, mes craintes grandissaient. J'étais superstitieux : je croyais en l'existence des diables, des démons et de toutes sortes de créatures fantastiques qui peuplaient nos contes populaires.
Je vis alors jaillir une ombre du bosquet ténébreux. Mon cæur se mit de nouveau à battre tellement fort que je crus qu'il allait s'arrêter ; j'eus l'impression que mes cheveux se dressèrent sur ma tête. Toute ma vie durant, je n'ai éprouvé une telle frayeur. Je me figeai sur place comme une statue. Mes sueurs se glacèrent.

La silhouette se précisa. C'était une vieille femme au visage sillonné de rides. Elle avait une pâleur cadavérique. Ses yeux rouges scintillaient dans l'obscurité de la forêt. Ses cheveux étaient blonds. Elle était enveloppée dans un haïk blanc maculé de terre ocre. En ce moment-là, toutes les histoires de revenants que racontait mon grand-père défilèrent dans ma tête comme les séquences d’un kaleidoscope. La vieille femme courbée continuait à marcher lentement devant mes yeux écarquillés de terreur et de stupeur. Son regard torve jetait sur moi des regards de travers qui me remplissaient d'effroi. Elle ne m'adressa aucune parole. Je perdis connaissance.
Lorsque je rouvris les yeux, il faisait déjà nuit. Je me relevai et marchai en titubant comme un homme ivre. Je ne racontai à personne cette histoire étrange, de crainte de me voir couvrir de ridicule.
Qui était cette femme-là ? Etait-elle un revenant, qui hantait la forêt, ou une vieille mendiante débile qui, n'ayant pas de logis, trouvait refuge dans ce bois sinistre ?

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